Mercato sortant au RSCA: Luc Devroe rêve d’approcher le cap des 50 millions
Le directeur sportif pourrait battre le record de vente de Van Holsbeeck dès son premier mercato. À condition de bien négocier les trois dernières semaines du mercato estival pour ajouter une grosse trentaine de millions aux 13,7 déjà reçus.
- Publié le 08-08-2018 à 06h54
- Mis à jour le 08-08-2018 à 10h18
Le directeur sportif pourrait battre le record de vente de Van Holsbeeck dès son premier mercato. À condition de bien négocier les trois dernières semaines du mercato estival pour ajouter une grosse trentaine de millions aux 13,7 déjà reçus.
L’été passé, Anderlecht avait battu son record de vente en un seul mercato : Herman Van Holsbeeck avait permis au Sporting de toucher un peu plus de 38 millions (38,6). Une somme obtenue surtout grâce au transfert de Tielemans à Monaco pour 25 millions, record absolu dans le championnat belge.
Cet été, Luc Devroe, le successeur de Van Holsbeeck, a l’espoir de battre le record du Sporting dès son tout premier mercato. Pour ça, il devra réussir à faire partir tous les excédentaires du noyau A, comme Kiese Thelin mardi.
Le Suédois a officiellement été prêté à Leverkusen. Un prêt payant (autour du million) assorti d’une option d’achat (non-obligatoire) de 4 millions.
En comptant ce nouveau départ, le RSCA a actuellement touché 13,7 millions. Grâce aux 7 millions obtenus de Krasnodar pour Spajic et aux 2,5 de l’option de Trezeguet en Turquie, aux 700.00 € de Kayserispor pour Badji, au 1,25 million d’Akhmat Grozny (+ 20 % du pourcentage de la revente future) pour Doumbia et au 1,25 million de Toulouse pour Leya Iseka (+ un pourcentage à la revente encore inconnu).
Les excédentaires les plus chers sont encore à Neerpede. Devroe doit encore caser un maximum de 7 joueurs importants d’ici le 31 août. Des joueurs qui pourraient permettre au club d’approcher les… 50 millions en transferts sortants. À condition d’obtenir un maximum de ventes sèches, en évitant les prêts pourtant très en vogue.
Teodorczyk : 7,5 millions espérés
C’est la vente la plus compliquée pour les Anderlechtois. Parce que Teodorcyk a un très gros salaire (près de 2 millions par an) qui exclut déjà pas mal d’équipes intéressées et parce que le RSCA n’a pas envie de brader un attaquant qui a tout de même inscrit 45 buts (toutes compétitions confondues) en deux saisons au Sporting.
La direction aimerait déjà réaliser une plus-value par rapport à l’option d’achat d’un peu moins de 5 millions levée il y a un an. Un prix de 7,5 millions a été fixé par le club pour le Polonais. Loin des 15-20 millions rêvés pendant la période de gloire de Teo mais un beau pactole quand même. Le marché français est sondé mais les clubs turcs sont visés en priorité par l’agent de Teodorczyk.
Kara : 5 millions espérés
Le Sénégalais est passé près d’un transfert à Fulham mais il a capoté dans la dernière ligne droite. Le défenseur de 28 ans n’est pas opposé à un nouveau défi, même si un séjour prolongé au RSCA aurait aussi pu lui plaire.
Ses pépins physiques ont gâché sa dernière saison et ont fait diminuer sa cote. Même s’il n’a pas joué à la Coupe du Monde en Russie, Kara est en bonne forme physique, si l’on en croit ses équipiers qui vantent ses mérites à l’entraînement.
Comme pour Teo, Anderlecht aimerait réaliser une plus-value, même minime avec Kara. Il avait été acheté pour 4 millions en 2015 à Genk. Une offre de 5 millions pourrait convaincre la direction bruxelloise. Mais cette plus-value ne serait que théorique puisque Genk a droit à une somme (entre 500.000 et 1 million) et un pourcentage (entre 20 et 25 % de sa plus-value) en cas de revente.
Dendoncker : 15 millions espérés
Il devait être le Tielemans de cet été mais rien ne s’est passé comme prévu. Dendoncker aurait dû permettre au Sporting de toucher une très grosse somme après sa Coupe du Monde. Mais rien n’est venu jusqu’à présent et le Diable est même obligé de reprendre l’entraînement à Neerpede en attendant son départ.
Coucke et Devroe ont surtout été déçus quand Dendoncker a refusé de signer à l’OM qui proposait 19,6 millions au RSCA (via le fonds d’investissement Doyen Sports). Les autres offres étaient inférieures (15 millions de Crystal Palace et un peu moins de 15 du FC Séville). Les dirigeants espèrent quand même tourner autour des 15 millions s’ils parviennent à le vendre d’ici le 31 août. On risque même d’avoir la réponse plus vite car des clubs anglais préparent une dernière offensive avant jeudi soir, date la fin du mercato là-bas.
Sa : 2 millions espérés
Acheté 2 millions à Guimaraes le tout dernier jour du mercato estival 2017, Josué Sa n’a jamais totalement convaincu à Anderlecht. En Pro League, il n’a joué que 859 minutes l’an passé. C’est pire cette saison : il n’était pas dans le groupe à Courtrai et contre Ostende. Sa dernière apparition reste une prestation assez faiblarde à Westerlo en amical.
La direction anderlechtoise serait déjà contente de récupérer sa mise dans ce dossier. Il faudrait une offre de 2,2 millions pour en obtenir 2 puisque Guimaraes a droit à 10 % du montant de la revente. Un retour au Portugal est l’option la plus probable pour le défenseur de 26 ans.
Najar : 5 millions espérés
Faut-il laisser partir Najar ? Le débat est sur la table à Neerpede. Il y a ceux qui aimeraient que le Hondurien reste, comme Vanhaezebrouck qui apprécie sa polyvalence et sa grinta. Et il y en a d’autres qui estiment que Najar est trop souvent blessé, affectant le rapport qualité-prix d’un joueur au salaire appréciable. Certains le comparent même au trop fragile Matias Suarez.
De son côté, Najar (25 ans) n’est pas opposé à un nouveau défi après plus de cinq ans passés au Sporting. Reste à trouver le club intéressé et qui osera faire le pari d’un joueur de 25 ans qui n’a disputé que 1.594 minutes depuis le mois d’avril 2016, soit l’équivalent de 17 matches complets en 29 mois.
Vu les qualités pures du joueur (il était quasiment toujours parmi les meilleurs lors des grands matches européens), Anderlecht ne va pas le brader. Une somme autour de 5 millions serait séduisante pour un joueur qui a encore deux ans de contrat.
Obradovic : moins d’1 million espéré
Un cas épineux pour le RSCA. À 30 ans, Obradovic est conscient que ses plus belles années sont derrière lui. Ses opérations des genoux ont émoussé certaines de ses qualités physiques, comme la vitesse. Faire le flanc gauche comme la tactique de Vanhaezebrouck l’exige devient compliqué pour lui malgré un talent footbalistique intact.
Il ne reste qu’une année de contrat au Serbe. Une année où il serait prêt à moins jouer mais en conservant son salaire confortable. L’été suivant, libre, il sait qu’il devrait retrouver plus facilement un club. Ce n’est pas trop du goût des dirigeants anderlechtois qui le pressent de s’en aller, sous peine d’aller pourrir dans le noyau B.
Pour y parvenir, le RSCA ne sera pas gourmand. Obradovic peut partir pour quelques centaines de milliers d’euros, lui qui avait été acheté 2,5 millions à Malines il y a trois ans.
Morioka : 1 million espéré via un prêt
Même si Vanhaezebrouck lui laisse la porte ouverte, Morioka a compris qu’il risquait de jouer très peu cette saison au Sporting. Il ne serait donc pas opposé à un départ, six mois seulement après son arrivée.
Trouver un club acheteur pour un garçon de 27 ans en manque de temps de jeu, avec un beau salaire et encore trois ans de contrat, ce n’est pas simple. La solution passera probablement par un prêt payant (autour du million). L’Antwerp avait manifesté un certain intérêt ces dernières semaines.